10h45: Le point sur ce que l'on sait ce matin
Cédric Jubillar est présenté vendredi matin devant un juge après 48 heures de garde à vue, dans le cadre de l’enquête sur la disparition il y a six mois de sa femme, Delphine Jubillar, une infirmière de 33 ans, selon le parquet de Toulouse. « La garde à vue de Cédric Jubillar a été levée et il va être déféré devant un juge », a déclaré à l’AFP le procureur de la république de Toulouse, Dominique Alzéari, qui devrait donner une conférence dans l’après-midi. Une source proche de l’enquête a précisé à l’AFP que le mari serait mis en examen pour le meurtre de sa femme et que la conférence de presse aura lieu vers 16h00.
Un convoi de véhicules de la gendarmerie a quitté vers 09h30 la gendarmerie de Gaillac (Tarn), où Cédric Jubillar avait été placé en garde à vue, en direction du palais de justice de Toulouse. « Les auditions se sont terminées vers 03h00 du matin (vendredi) », a confié à l’AFP l’avocat de Cédric Jubillar Jean-Baptiste Alary.
Mercredi, Cédric Jubillar, sa mère et son beau-père avaient été placés en garde à vue, des incohérences ayant été relevées entre différents témoignages. La mère et le beau-père ont été eux relâchés. Cédric Jubillar avait signalé aux gendarmes la disparition de la mère de leurs deux enfants de 2 et 6 ans, dans la nuit du 15 au 16 décembre à Cagnac-les-Mines, près d’Albi. Selon sa version du mari, Delphine Jubillar est sortie promener leurs deux chiens et ils seraient revenus sans elle.
Peintre-plaquiste d’une trentaine d’années, Cédric Jubillar a clamé son innocence depuis le début de l’enquête. Il avait pris part à une battue citoyenne réunissant un millier de personnes quelques jours après la disparition de son épouse. Samedi dernier à Albi, il a participé avec son fils de 6 ans à une marche blanche organisée par des collègues de travail de la jeune femme.
10h08: Le procureur de Toulouse s'exprimera à 16h cet après midi
10h02: La garde à vue de Cédric Jubillar est terminée, il va être présenté à un juge d'instruction, annonce le procureur
09h35: Les gardes à vue de Nadine Jubillar, la mère de Cédric, et d'Olivier F., son beau-père, ont été levées ce matin à 8 heures souligne La Dépêche du Midi.
07h01 : Le procureur de Toulouse annonce que à l'issue de ces gardes à vue il donnera une conférence de presse.
06h56: Cédric Jubillar, le mari de Delphine Jubillar, disparue dans le Tarn depuis 6 mois, a été placé en garde à vue hier dans cette enquête sur laquelle rien ne filtrait depuis des semaines. C'est une surprise dans l'enquête car jusque-là, Cédric Jubillar n'avait été entendu que comme simple témoin puis comme partie civile. Cédric Jubillar n'est pas le seul à être en garde à vue, puisque plusieurs membres de son entourage sont également entendus : sa mère Nadine et son compagnon Olivier.
Ces gardes à vue durent depuis la fin de matinée du mercredi.
Interpellé sur son lieu de travail à la mi-journée, il a été placé en garde à vue. Emmené dans un premier temps au groupement de la gendarmerie du Tarn à Albi, il a été transporté dans l’après-midi à la compagnie de gendarmerie de Gaillac où les enquêteurs l’interrogent, six mois jour pour jour après la disparition de son épouse.
Selon Le Parisien, les gendarmes "auraient mis au jour des incohérences dans son récit de la nuit du drame." Le journal précise que les analyses téléphoniques démontrent que Cédric Jubillar serait resté éveillé une bonne partie de la nuit, alors qu'il a toujours dit aux enquêteurs avoir été réveillé par les pleurs de sa fille et que c'est là qu'il a compris que sa compagne avait disparu.
Dès le début de l'enquête Cédric Jubillar est au cœur de l'affaire. Il y a le contexte : la disparition de son épouse Delphine en pleine nuit, alors que les enfants dorment dans la maison, survient quelques jours après le verdict dans l'affaire Daval. Très vite, la rumeur à Cagnac-les-Mines le désigne. Cédric Jubillar se montre quotidiennement sur la commune, il promène ses chiens, parle aux journalistes, mais refuse toute interview. La maison du couple est fouillée de fond en comble à deux reprises. Les équipes scientifiques des gendarmes ne trouvent rien.
06h15: L’amant de Delphine Jubillar, sort de son silence au lendemain du placement en garde à vue du mari de la femme, de sa belle-mère, ainsi que du compagnon de cette dernière. Celui désigné comme le "confident de Montauban" par les policiers, en référence à son lieu de résidence, pourrait bien être une pièce maitresse de l’enquête, étant le dernier à avoir vu Delphine vivante. Il se confie dans un entretien au Parisien et il y avoue être détruit toute ne refusant de se laisser abattre. "Je me dois d’avancer, pour mon fils", explique le trentenaire divorcé. Il ajoute aussi penser d’abord aux enfants de Delphine : "C’est pour eux que la situation est la plus terrible".
"Nous avions le sentiment, l’un comme l’autre, de toucher du doigt le bonheur" Il raconte leur rencontre : c’est par internet à l’été 2020 qu’ils ont fait connaissance. Ils ont tout de suite accroché dit-il, qualifiant même leur relation d’"évidence". "Nous échangions des tonnes de messages écrits par le biais d’une messagerie et nous passions aussi des heures au téléphone", raconte-t-il encore. Tous deux se voyaient vivre ensemble et avaient d’ailleurs décidé de sauter le pas au printemps.
"Nous pensions vivre près d’Albi, idéalement dans une ferme avec un poulailler. Nous avions le sentiment, l’un comme l’autre, de toucher du doigt le bonheur et c’est ce que nous n’arrêtions pas de nous dire". Lui-même était en train de se séparer de sa compagne, Delphine de son côté "avait parlé à Cédric dès le mois de septembre de son envie de divorcer".