Archive du samedi 16 janvier 2021

Macron demande à l'étudiante qui l'a interpellé de "tenir encore"


POLITIQUE - “Il va falloir encore tenir”. Emmanuel Macron a répondu vendredi 15 janvier à une étudiante qui l’avait interpellé sur sa détresse face à la crise du Covid-19 , en lui disant comprendre sa “colère” mais en lui demandant “encore un effort pour quelques semaines”.Heïdi Soupault, étudiante à Sciences-Po Strasbourg, avait écrit au président -une lettre relayée dans les médias et sur les réseaux sociaux-, pour lui dire son “impression d’être morte” et de n’avoir “plus de rêves” avec la solitude imposée aux jeunes privés de cours en amphi, de vie estudiantine normale et à l’horizon professionnel rendu plus incertain.“Je comprends la difficulté du travail qui est le vôtre” mais “tous mes projets s’écroulent les uns après les autres” et “pour une fois je dis merde à la solidarité”, écrit-elle dans ce courrier.“Je dis merde à la solidarit锓Cette épidémie vous vole beaucoup”, reconnaît le chef de l’État dans sa réponse obtenue par l’AFP. “Envolée l’année d’études dont vous rêviez, les expériences que vous imaginiez, les amitiés et les amours que vous espériez. Obscurci votre avenir qui, déjà incertain, est soudain devenu un épais brouillard”, poursuit-il.“C’est dur d’avoir 20 ans en 2020: ce n’était pas une simple formule”, ajoute Emmanuel Macron, qui assure que la situation de la jeune femme et celle décrite par de nombreux autres messages le “touche” et le “préoccupe”.“Je vous demande encore un effort”“Mais je vous le dis en franchise: il va falloir encore tenir”, affirme-t-il, en rappelant que la situation épidémique ne permettait pas de rouvrir pour l’instant les universités, même si quelques assouplissements sont prévus pour les travaux dirigés.“Les choses vont bouger dans le bon sens, mais en tenant compte des contraintes”, promet-il. “Alors, si je comprends votre colère, chère Heïdi, ce ‘ras-le-bol’ qui vous pousse à dire stop à la solidarité, je vous demande encore un effort. Pour quelques semaines”, écrit Emmanuel Macron.“Dans ce combat, j’ai pleinement conscience que nous avons demandé beaucoup à notre jeunesse. Ce que vous avez accompli est un exemple pour nous tous. Nous savons ce que nous vous devons”, ajoute le chef de l’État. “Je serai là pour rendre à votre génération un peu de ce qu’elle a donné pendant cette épreuve”, promet-il encore. "Il va falloir encore tenir" a demandé Emmanuel Macron à cette étudiante qui lui a écrit"Plus on attend et plus c'est dur" déplore Heïdi sur @BFMTVpic.twitter.com/fl2wYvjqwk— BFMTV (@BFMTV) January 16, 2021“Ce n’est pas la réponse que j’attendais”, a réagi la jeune femme auprès de BFMTV. Elle se dit “déçue” car elle espérait “que la situation change pour nous”. “C’est super dur ce qu’il nous demande”, a-t-elle ajouté.À voir également sur Le HuffPost: Covid-19: le discours de Jean Castex et ses annonces du 14 janvier dans son intégralitéLIRE AUSSI:
François Ruffin écarte l'idée d'une candidature en 2022

L'attestation de déplacement pour le couvre-feu à 18h

https://www.huffingtonpost.fr/entry/covid-19-macron-demande-a-letudiante-qui-la-interpelle-de-tenir-encore_fr_600311bec5b697df1a060647
Covid-19

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À la mairie de Marseille, Payan nie tout échange arrangé d'avance avec Rubirola


MARSEILLE - Arrangement ou pas ? L’ex-maire de Marseille Michèle Rubirola a avoué avoir proposé “dès le soir du premier tour” des municipales d’échanger sa place avec le nouvel édile socialiste Benoît Payan.“Dès le soir du premier tour, c’est moi qui, pressentant les difficultés, ai proposé à Benoît de switcher. ‘Mais Michèle, m’a-t-il répondu, c’est impossible, ça ne se fait pas!’”, a expliqué Michèle Rubirola dans un entretien paru vendredi 15 janvier dans Elle.Le Printemps marseillais, union de la gauche conduite par Michèle Rubirola, une médecin écologiste, avait créé la surprise dès le premier tour en arrivant en tête en nombre de voix sur l’ensemble de la ville gérée par la droite depuis 25 ans, avec 23,4% des suffrages exprimés contre 22,3% pour la liste Les Républicains (LR) conduite par Martine Vassal.“Etre la maire de la deuxième ville de France, cela ne s’improvise pas”Lors de la formation du Printemps marseillais, Benoît Payan, chef de file de l’opposition socialiste au conseil municipal et politique chevronné, s’était effacé et avait laissé Mme Rubirola comme tête de liste.“Comme je ne voulais pas faire perdre mon camp, j’ai tenu bon. Sauf qu’être maire de la deuxième ville de France, cela ne s’improvise pas”, poursuit Michèle Rubirola, qui a finalement jeté l’éponge en décembre en proposant que Benoît Payan devienne maire et qu’elle le remplace au poste de premier adjoint.Elu maire le 21 décembre dès le premier tour au Conseil municipal où le Printemps marseillais et ses alliés ont la majorité, Benoit Payan a de nouveau nié tout arrangement préalable dans un entretien publié samedi 16 janvier par le média d’investigation local Marsactu.Benoit Payan nie tout arrangementA la question “ce switch (échange) était-il dealé d’avance?”, le maire de Marseille répond: “Non, c’est un délire, c’est un fantasme”. Il reconnaît que Michèle Rubirola “s’est posée des questions durant toute la campagne” tout en étant “engagée” dans cette bataille électorale.Aujourd’hui, Benoit Payan dit se sentir légitime comme maire car portant le programme d’une majorité incarnée par le Printemps marseillais.Sur la situation financière “très inquiétante” de la ville, qu’il avait évoquée début janvier, il indique que la version définitive d’un audit réalisé par un cabinet privé sera analysée par sa majorité samedi.Dans une interview également publiée également samedi 16 janvier par le quotidien La Marseillaise, il précise qu’il a “besoin de renégocier la dette” d’une ville “qui n’a pas ou mal été gérée pendant 25 ans”.À voir également sur Le HuffPost: Michèle Rubirola promet “la fin du clientélisme et du népotisme” à Marseille
https://www.huffingtonpost.fr/entry/a-la-mairie-de-marseille-payan-nie-tout-echange-arrange-avec-rubirola_fr_6002e9f2c5b697df1a05f806
france

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L'athlète Burkinabè Zango, premier homme à plus de 18m en salle au triple saut (CA)


SPORT - Le Burkinabé Hugues-Fabrice Zango a réussi un immense exploit ce samedi 16 janvier à Aubière en pulvérisant le record du monde du triple saut en salle (18,07 m) qui appartenait à son entraîneur, le Français Teddy Tamgho (17,92) m. Zango (27 ans) devient le premier homme à dépasser les 18 m en indoor en effaçant Tamgho dont le record tenait depuis 2011. Il explose du même coup sa meilleure marque personnelle réalisée en janvier 2020 (17,77 m). Son record en plein air est de 17,66 m (record d’Afrique). ???????? Hugues Fabrice Zango, athlète burkinabé d'Artois Athlétisme, vient de battre le RECORD DU MONDE EN SALLE du triple saut avec 18,07 m à Aubière !???? Un record qui était détenu par son entraîneur ???????? @TeddyTamgho avec 17,92 m depuis le 6 mars 2011 !pic.twitter.com/9OSsaqzXT6— FFA (@FFAthletisme) January 16, 2021Après avoir bondi à 17,33 m (2e essai), 17,61 m (4e essai) et 17,70 m (5e essai), le Burkinabé a attendu sa dernière tentative pour exécuter son saut historique, offrant à son pays un premier record du monde en athlétisme.“Amener le triple saut sur une autre planète”Zango, médaillé de bronze aux Mondiaux de Doha derrière les Américains Christian Taylor et Will Claye en 2019, confirme ainsi sa place parmi les cadors de la discipline et frappe un très grand coup à sept mois des Jeux olympiques de Tokyo. “Quand l’élève dépasse son maître, a tweeté Teddy Tamgho. Nous savions déjà que le record devait tomber. Maintenant on repart au boulot car il ne faut pas s’arrêter là.”Merci au peuple du ???????? on vous ramène une partie de la promesse !! @HuguesZango_TS Quand l’élève dépasse son maître !!! pic.twitter.com/cGcOp0l6Wt— Tamgho Teddy (Talla Kengne ) (@TeddyTamgho) January 16, 2021Repéré tardivement à 18 ans dans son pays et arrivé en France en 2015 avec un visa d’étudiant, Zango mène parfaitement de front sa carrière de sportif de haut niveau et ses études à l’université à Béthune, au sud-ouest de Lille, où il prépare une thèse en génie électrique.Intégré à la structure de Teddy Tamgho en juillet 2018, Zango a connu depuis une progression spectaculaire et ses résultats ont véritablement décollé à partir de 2019. Très ambitieux, il avait indiqué à l’AFP en septembre être venu à l’athlétisme “par hasard” tout en nourrissant un “grand rêve”: “Amener le triple saut sur une autre planète.”Le record du monde en extérieur du Britannique Jonathan Edwards (18,29 m), qui résiste depuis 1995, semble toutefois pour l’instant difficile à atteindre.À voir également sur Le HuffPost: Ces joueurs de foot américain ont fêté leur victoire un peu trop fort pour le trophée
https://www.huffingtonpost.fr/entry/lathlete-burkinabe-zango-premier-homme-a-plus-de-18m-en-salle-au-triple-saut_fr_6003109fc5b6df63a91719b2
SPORT

Islam: le CFCM s'accorde sur une "charte des principes"


ISLAM - Les dirigeants du Conseil français du culte musulman (CFCM) ont annoncé ce samedi 16 janvier avoir trouvé un accord sur une “charte des principes” de l’islam de France voulue par l’exécutif, qui réaffirme notamment l’égalité hommes-femmes et la “compatibilité” de la foi musulmane avec la République.Cette charte, à l’origine d’une crise au sein du CFCM, a été présentée ce samedi à Gérald Darmanin lors d’une réunion à Beauvau avec les responsables des trois principaux courants de l’organisation. Le ministre de l’Intérieur a salué une “avancée très significative” et un engagement contre “l’islam politique”. Le texte doit maintenant être validé par l’ensemble des fédérations du CFCM avant d’être transmis à Emmanuel Macron et de lancer la restructuration de l’islam de France, poussée par l’exécutif, qui doit aboutir à la création d’un conseil national des imams (CNI).Crise au sein du CFCMCette charte avait été demandée aux dirigeants du CFCM mi-novembre par le président de la République dans la foulée de son offensive contre le “séparatisme” et l’islam radical. La pression sur les instances musulmanes s’était renforcée avec l’attentat contre Samuel Paty mi-octobre et dans la basilique de Nice quinze jours plus tard.Mais cette initiative avait provoqué une grave crise au sein de l’instance représentative des musulmans. Fin décembre, le recteur de la grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, avait claqué la porte des discussions sur la charte et le futur CNI en pointant du doigt l’influence d’une “composante islamiste” au sein du CFCM.Selon le communiqué du CFCM publié samedi, le texte scelle un accord “sur la compatibilité de la foi musulmane avec les principes de la République, sur le rejet de l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques, sur la non-ingérence des États dans l’exercice du culte musulman en France, sur le principe de l’Egalité Homme-Femme et sur le rejet de certaines pratiques coutumières prétendument musulmanes”.     À voir également sur Le HuffPost: Face au séparatisme islamiste, Macron pointe la “ghettoïsation que notre République a laissé faire”LIRE AUSSI
La Défenseure des droits s'inquiète du projet de loi sur le séparatisme

BLOG - Sur l'"identité nationale", la position d'Emmanuel Macron sent le réchauffé

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#MeTooInceste : Trois ans après "#MeToo", des témoignages de victimes d'inceste arrivent par centaines


INCESTE - Le livre de Camille Kouchner, “La familia grande” (Seuil), sorti le 7  janvier n’en finit plus de provoquer des déflagrations. D’abord, la démission de tous ses postes du politologue mis en cause pour inceste dans ce récit, Olivier Duhamel. Ensuite, la démission de ses proches, Élisabeth Guigou qui a renoncé à présider la Commission sur l’inceste le 13 janvier et de Marc Guillaume, préfet d’Île-de-France et de Paris, qui a quitté les fonctions qu’il occupait au côté du constitutionnaliste à la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), au club du Siècle et à la revue Pouvoirs, s’estimant “trahi” par lui.Ce samedi 16 janvier, comme on pouvait s’y attendre vu l’explosion des ventes en librairie du livre de Camille Kouchner, c’est sur les réseaux sociaux que des centaines d’internautes prennent la parole avec le #MeTooInceste.Sur le même sujet
"Le mouvement #MeTooInceste est courageux, il faut l'accompagner", réagit le ministre Adrien Taquet
“J’avais quatre ans et demi”Sur le modèle du mouvement “Me Too”, né en 2017 à la suite des révélations sur le producteur américain Harvey Weinstein, où des millions de femmes partout dans le monde racontaient les violences sexistes et sexuelles dont elles avaient été victimes, ces internautes français racontent les abus dont ils ont été victimes enfants, dans la sphère familiale.“Mon père me disait que c’était normal de savoir comment le corps de sa fille évoluait”, témoigne Carine Petit. “J’avais 4 ans et demi et mon beau-père faisait la sieste à côté de moi”, ajoute Jess B. ”Ça s’est passé à plusieurs reprises entre mes 6 et 8 ans. C’était un autre enfant de la famille, qui lui était adolescent. J’ai compris que j’étais une victime à l’âge de 40 ans”, peut-on encore lire parmi tous les messages postés.Mon père me disait que c'était normal de savoir comment le corps de sa fille évoluait #MeTooInceste— Carine Petit???? (@kreen78) January 16, 2021J’avais 5 ans. En une soirée, ce frère de ma mère a bouleversé ma candeur et assombri le cours du reste de ma vie. En une seconde, j'avais 100 ans. #MetooInceste— Marie Chenevance (@MChenevance) January 14, 2021J’avais 4 ans et demi et mon beau-père faisait la sieste à côté de moi #metooinceste— Jess B (@trezart) January 16, 2021@NousToutesOrg#MetooInceste La première fois, j'avais 3 ans, mon cousin avait 14 ans. Effroi. Trauma à vie et amnésie pendant des années. Sortie du silence catastrophique— Michel47 (@MichelG47) January 16, 2021Ça s'est passé à plusieurs reprises entre mes 6 et 8 ans. C'était un autre enfant de la famille, qui lui était adolescent. J'ai compris que j'étais une victime à l'âge de 40 ans. #metooinceste— Gootsy (@gootsy) January 16, 2021En quelques heures, plus de 1000 témoignages de ce type, aussi glaçants les uns que les autres étaient partagés sur le réseau social Twitter. Des victimes ont déjà témoigné en vidéo dans des médias ces derniers jours ou sur le réseau Instagram avec des centaines de milliers de vues.La présidente de la Fondation des femmes, Anne-Cécile Mailfert, s’est dite ”époustouflée” par “le courage des personnes qui témoignent”. Elle a directement interpellé le secrétaire d’État chargé de la Protection de l’enfance, Adrien Taquet pour lui demander ”à quand la loi?”.Époustouflée par le courage des personnes qui témoignent #MeTooInceste - nous sommes des milliers à vos côtés, nous vous croyons vous soutenons. Il n’avait pas le droit. Vous n’y êtes pour rien. ????????A quand la loi @AdrienTaquet ?— Anne-Cécile Mailfert (@AnneCMailfert) January 16, 2021Un “tabou” qui concernerait 1 français sur 10 et qui est en train de s’effondrer petit à petit. 165.000 enfants sont violés chaque année en France, 3 enfants par classe seraient victimes d’inceste. Une réalité qu’il est temps de regarder en face.À voir également sur Le HuffPost: Les violences sexuelles faites aux enfants sont encore un tabouLIRE AUSSI:
BLOG - L'affaire Duhamel va-t-elle déclencher le #Metoo de l'inceste en France?

Après l'affaire Duhamel, le gouvernement lance une inspection à Sciences Po

https://www.huffingtonpost.fr/entry/metooinceste-trois-ans-apres-me-too-des-temoignages-de-victimes-dinceste-arrivent-par-centaines_fr_6002f6f6c5b6ffcab964b220
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À Paris, la police met fin à une rave party en marge de la manif contre la loi "Sécurité globale"


PARIS - Étonnante convergence des luttes à Paris ce samedi 16 janvier. Les “raveurs” ont profité de la manifestation contre la loi sur la “Sécurité globale” pour faire entendre leur voix. Ils ont organisé une mini rave party sous la neige, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.Sur le boulevard Daumesnil (12e arrondissement), des centaines de “teufeurs” ont dansé sous la neige en début d’après-midi pour dénoncer la généralisation du couvre-feu avancé à 18h partout en France dès ce samedi soir. Ils ont aussi voulu apporter leur soutien aux DJ et organisateurs de soirées, considérés comme “les oubliés du Covid-19”.La police verbalise et confisque le matérielCette partie de la manifestation, non déclarée (et donc illégale) selon la préfecture, a été rapidement interrompue par les forces de l’ordre qui ont procédé à la verbalisation des organisateurs. Le matériel audio déployé pour l’événement a aussi été confisqué, annonce la préfecture de police de Paris. Voici l'unique déclaration reçue qui ne mentionne qu'un camion sono en fin de manifestation #MarcheDesLibertés. https://t.co/S0COULYGdKpic.twitter.com/KIlvemYfYz— Préfecture de Police (@prefpolice) January 16, 2021Dans plusieurs villes, les “teufeurs” de la mouvance des “free parties” ont décidé de rejoindre le mouvement “pour le droit à la culture” et contre la “répression disproportionnée” lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel an. Cette fête avait entraîné “2.000 verbalisations, 15 arrestations, 4 mises en examen” selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.Ils étaient nombreux notamment au départ de la manifestation de Nantes derrière des banderoles comme “nous sommes tous des organisateurs de raves” ou “L’État assassin: vies, cultures, libertés”. À Lille ou encore à Rennes, le défilé avait également un air de techno-parade, avant que les danseurs ne soient dispersés par les forces de l’ordre.#Rennes#manif La rave-party est désormais lancée sur l’esplanade du Général de Gaulle, avec trois camions alimentés par des générateurs. Les forces de l’ordre (au fond de l’image) sont positionnées autour de la place, afin d’empêcher tout défilé éventuel vers l’hyper-centre pic.twitter.com/er7NGXhX4T— Ouest-France 35 (@ouestfrance35) January 16, 2021 À voir également sur Le HuffPost: Les images des chutes de neige à Paris et dans le nord de la France
https://www.huffingtonpost.fr/entry/paris-la-police-met-fin-a-une-rave-party-sous-la-neige-en-marge-de-la-manif-contre-la-loi-securite-globale_fr_6003053fc5b6ffcab964b834
Paris,police,Sécurité

Contre la loi "sécurité globale", entre 34.000 et 200.000 manifestants en France



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manifestations,Sécurité

Près du Capitole à Washington, un homme lourdement armé arrêté


CAPITOLE - Un homme lourdement armé a été arrêté vendredi 15 janvier à Washington alors qu’il cherchait à passer un des nombreux points de contrôles près du Capitole?, où Joe Biden prêtera serment dans quelques jours, selon un rapport de la police.Wesley Allen Beeler, originaire de Virginie, s’est présenté vendredi soir à un point de contrôle à quelques encablures du Capitole, détaille un rapport de police consulté samedi par l’AFP, confirmant une information de CNN.La police a retrouvé une arme de poing chargée et plus de 500 cartouches de munitions en possession de l’individu. Il a été arrêté dans la foulée.En réaction au violent assaut contre le Capitole par des partisans pro-Trump le 6 janvier, Washington a pris ces derniers jours des allures de camp retranché avec ses blocs de béton et ses fils barbelés.Craintes de nouveaux troublesLes autorités craignent de nouveaux troubles en marge de la prestation de serment de Joe Biden.D’ordinaire, la cérémonie d’investiture est l’occasion pour des centaines de milliers d’Américains d’affluer tous les quatre ans dans la capitale, s’arracher des produits dérivés en tous genres à l’effigie de leur président, avant de le regarder prêter serment sur les marches du Capitole.Mais la fête aura cette année un goût particulier: le “National Mall”, l’immense esplanade au pied du Capitole, sera fermé au public.Seules les personnes dûment accréditées seront autorisées à pénétrer dans la zone où patrouillent des milliers de militaires.À voir également sur Le HuffPost: La Garde nationale campe au Capitole face à la menace de nouvelles violencesLIRE AUSSI:
L'assaut du Capitole est la faute de "Game of Thrones" pour Rudy Giuliani

La Maison Blanche en plein déménagement avant le départ de Trump

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Etats-Unis,Washington

À Canal+, la terreur en interne après les affaires Sébastien Thoen et Stéphane Guy


TÉLÉVISION - “On ne peut rien faire, car on sait que sinon on est le prochain à se faire couper la tête!” Après les licenciements de Sébastien Thoen et Stéphane Guy, Le HuffPost a cherché à comprendre ce qui se passait en interne à Canal + et s’est (presque) heurté à un mur. Un silence de la plupart des salariés qui en dit long sur leurs craintes de perdre leur emploi comme les deux figures des antennes de Canal+ éjectées manu militari ces dernières semaines. À l’origine de ces tensions, une parodie de “L’Heure des Pros” de CNews réalisée mi-novembre pour Winamax par les anciens humoristes “d’Action discrète” de Canal+. Parmi eux, Julien Cazarre et Sébastien Thoen, deux visages bien connus des amateurs de sport sur la chaîne cryptée. Leur parodie du talk de Pascal Praud n’a pas du tout été du goût de l’homme d’affaires Vincent Bolloré, propriétaire du groupe Canal. “Cette séquence est arrivée alors que Julien Cazarre venait de critiquer sur YouTube la direction de Canal+. C’est remonté aux oreilles de Didier Lahaye (directeur adjoint des sports à Canal+) et ça ne lui avait pas du tout plu”, explique au HuffPost une source en interne. Des propos qui ont été le prétexte pour justifier le licenciement de Sébastien Thoen. “On n’accepte pas qu’on dénigre au sein du groupe et en s’affichant avec cette personne (Julien Cazarre, NDLR), il légitimait tous ces dénigrements”, déclarera Gérald Brice-Viret, le patron des antennes de Canal+ sur Europe 1 le 9 décembre. À ce moment-là, en interne, on est consternés par la tournure que prend cette affaire. ″À cet instant, Vincent Bolloré préfère plomber Canal + plutôt que d’entendre des critiques contre sa chaîne info”, souligne un autre salarié qui préfère rester anonyme. “Une chaîne qui n’est pourtant pas la ‘chaîne premium’ de notre groupe! C’était sidérant”.Une lettre de soutien lourde de conséquencesLes salariés réagissent et 150 d’entre eux signent une lettre de la Société des Journalistes (SDJ) pour apporter leur soutien à celui qui collaborait chaque semaine dans le “Canal Sports Club”.150 personnes ont signé pour défendre la liberté d'expression et de ton. Beaucoup d'autres dans le groupe Canal+, nous le savons, sont en accord avec ces principes. C'est selon nous ce qu'il faut retenir. Ne créons pas de clivage là où il n'y en pas. pic.twitter.com/BvvjHu1PJk— SDJ Canal + (@CanalSdj) December 4, 2020Une lettre qui n’est pas sans conséquence pour ses signataires. “Dès que l’affaire a éclaté il y a eu une pression sur la rédaction pour tenter d’étouffer l’histoire”, poursuit ce salarié de la chaîne.Au cours d’une réunion Zoom, Gérald-Brice Viret, Thierry Cheleman (directeur des sports à Canal) et Franck Cadoret (directeur général) mettent les points sur les I et dénoncent l’attitude scandaleuse des signataires qui “auraient dû venir les voir pour avoir des explications”. “Gérald-Brice Viret était ensuite anormalement présent à la rédaction des sports. Certains ont reçu des pressions et on leur a bien fait comprendre qu’il ne fallait pas qu’ils se trompent de combat”, nous assure-t-on.Un management par la peur qui n’est pas sans rappeler celui à CNews lors de l’arrivée de l’éditorialiste Éric Zemmour en quotidienne en octobre 2019. À l’époque, la nouvelle fait grincer les dents de nombreux journalistes qui réfléchissent à la possibilité ou non de faire grève. Pour la direction, “se battre contre Zemmour c’était se battre contre le groupe, se battre contre son propre camp”, résumait d’ailleurs l’un d’entre eux au HuffPost.“On ne peut plus compter sur notre direction pour nous défendre”À Canal+ – comme à CNews d’ailleurs – la grève n’a pas eu lieu et Sébastien Thoen a dû se contenter essentiellement de soutiens en privé... À l’exception de Stéphane Guy, une des rares figures de l’antenne à évoquer publiquement l’affaire. Avant le match Montpellier-PSG le 5 décembre, il avait rendu hommage à son “ami”, estimant qu’il n’avait “pas eu la sortie qu’il aurait méritée”. Un clin d’œil payé très cher par le commentateur, immédiatement mis à pied puis licencié le 24 décembre, pour “manquement à l’obligation de loyauté”, comme l’a indiqué son avocat au site “Les Jours”. Le coup de grâce à la rédaction des sports, où plusieurs journalistes le décrivent comme étant “un modèle”, “très protecteur avec les jeunes”, “corporate” et “toujours le premier à défendre la boîte”. “En le licenciant, la direction envoyait un message fort: à partir du moment où Stéphane était mis à la porte, ils ont démontré qu’ils étaient prêts à mettre n’importe qui dehors”, avance un autre salarié de la chaîne qui préfère lui aussi rester anonyme par peur de représailles.La rédaction semble plongée dans un profond malaise et ceux qui passent à l’antenne pèsent leurs mots encore plus que par le passé lorsque les projecteurs sont braqués sur eux.“On se dit c’est qui le prochain? Si on se met à critiquer un président de club, il suffit qu’il ait le 06 de Bolloré, qu’il aille se plaindre et derrière il a notre tête”, poursuit un autre salarié. Certains disent du milliardaire breton qu’il est “l’ennemi invisible”, celui qui prend les décisions, mais “qu’on ne voit jamais”.Une terreur menée en interne que Vincent Bolloré lui-même semble assumer, comme lors d’un comité d’entreprise en septembre 2015 déjà, peu après son arrivée à la tête du groupe. “La haute direction d’une grande maison mérite un peu de terreur, un peu de crainte,” pouvait-on lire dans le procès-verbal de ce CE que “Les Jours” s’étaient procuré. “La terreur fait bouger les gens”.L’affiche symbolique accrochée sur la porte du bureau de Stéphane GuyCertains ont bien tenté de rendre hommage à Stéphane Guy, commentateur incontournable du PAF en employant subtilement certaines de ses expressions à l’antenne, notamment durant des rencontres de football pendant les fêtes. Mais même en faisant cela, ces derniers craignent désormais des sanctions. “On a tous tellement peur qu’on se dit que si on fait une référence trop prononcée à Stéphane Guy, on risque le blâme”, explique un journaliste.D’autres ont multiplié des allusions symboliques, en accrochant sur la porte d’entrée de l’ancien bureau du journaliste une affiche avec les paroles de l’hymne de Liverpool :“You’ll never walk alone” (tu ne marcheras jamais seul). Tout un symbole. Des citations de Coluche ont aussi été affichées dans la rédaction. Un clin d’œil au journaliste qui avait cité l’humoriste lors de cette fameuse minute d’hommage qui lui a coûté son poste.À la défiance, s’ajoute aujourd’hui le sentiment de résignation qui traverse les équipes, comme l’explique cet employé qui a décidé de quitter l’entreprise fin décembre après plus de 20 ans de boîte.”Au moment de la procédure disciplinaire, on savait que tout était déjà joué et que personne n’aurait l’intention de défendre l’intérêt de Stéphane Guy. Mais le plus triste, c’était de se dire qu’il n’y avait personne qui pesait suffisamment dans la direction de Canal pour dire: ‘attention, ce qu’on fait c’est mauvais pour notre image et on va droit dans le mur’. On a compris qu’on ne pouvait plus compter sur notre direction pour nous défendre.” “Dans cette affaire, il y a aussi une certaine lâcheté de nos dirigeants face à l’actionnaire”, abonde un collègue du service des sports, qui comme plusieurs regrette de ne jamais avoir eu des explications de la direction sur l’éviction brutale de Stéphane Guy.Quand le télétravail “casse” la grèveSi pour l’heure la possibilité d’une motion de censure ou d’une grève est écartée, certains salariés ont tout de même manifesté leur opposition aux pratiques de Canal. Environ soixante d’entre eux se sont affichés devant le siège de l’entreprise le 5 janvier avec un masque de Stéphane Guy, les yeux crevés. “Avec cette action silencieuse et anonyme, nous voulons signifier que nous sommes tous des Stéphane Guy potentiels, tous susceptibles d’être sanctionnés”, expliquait la SDJ de Canal+ dans un communiqué.L’un des manifestants présents confie d’ailleurs que la peur d’être identifié était telle, que les masques ont tous été imprimés hors des murs de Canal +, chez un imprimeur ou à leur domicile. Une solution pour empêcher la direction de rechercher dans les historiques d’impression des sessions des employés.Un autre participant de ce happening ajoute que certains ont pris soin de s’habiller avec des vêtements qu’ils ne portent pas d’habitude à Canal + et se sont changés discrètement pour ne pas être reconnus par les caméras de vidéosurveillance. Ambiance...Dans les faits, le rendez-vous n’a pas rassemblé la foule espérée. Il a été plombé par... la pandémie de coronavirus et le télétravail. “Si tout le monde avait été présent à Lumière (le nom d’un des sièges de Canal+ à Boulogne-Billancourt, NDLR) cela aurait été différent et la manifestation aurait rassemblé plus de monde”, confie une source syndicale. “Mais avec environ 30% des collaborateurs présents en physique, mener une mobilisation à l’heure actuelle est impossible”. À cela il faut ajouter le fait que le mardi est souvent un jour de repos pour ceux qui ont travaillé les week-ends à la couverture des manifestations sportives.Depuis, silence radio ou presque à la SDJ. Sollicitées par Le HuffPost, plusieurs de ses membres bottent en touche sur le sujet après les coups de pression reçus de la direction. “C’est très sensible vis-à-vis de la direction, qui nous reproche notre déloyauté. Nous avons donc décidé en réunion de maintenir une expression unique et collective via la SDJ pour maîtriser notre communication, explique un journaliste précisant que cette consigne a été instaurée après la mise à pied de Stéphane Guy.Les déboires de Téléfoot font ricochet... sur CanalUne consigne qui en dit long sur la crainte des salariés de perdre brutalement leur emploi. D’autant que la conjoncture n’est pas tellement favorable dans ce secteur, déjà très fragile en temps normal. À la crise du coronavirus, il faut ajouter celle de Mediapro, le groupe sino-espagnol, incapable d’honorer son contrat des droits TV avec la Ligue de Football Professionnel. Cet échec cuisant pour le football français va mettre sur le carreau la centaine d’employés (dont un peu moins de cinquante journalistes) de la chaîne Téléfoot. “Les places sont chères dans le climat actuel et on sent que la direction de Canal est prête potentiellement à laisser partir la moitié des journalistes sportifs car derrière, ils savent qu’ils peuvent constituer un vivier avec de nouveaux talents facilement”, avance une source syndicale.  D’autant que Canal+ a entamé une partie de poker avec la ligue de football pour tenter de redevenir (potentiellement) le diffuseur principal du football français. Et si le groupe Bolloré y parvenait, il aurait alors besoin de petites mains pour confectionner encore plus de programmes de Ligue 1 et de Ligue 2. Autant de raisons de marcher dans le rang pour les soldats de Canal+. “J’ai l’impression que ça ne dérangerait pas la direction de baisser en qualité si en échange ils gagnaient une équipe plus docile et qui respecterait sagement la ligne Bolloré en restant dans le rang”, ajoute d’ailleurs un journaliste. ″Ça commence à atteindre ma santé mentale”Parmi les témoignages recueillis par Le HuffPost, celui de cette ancienne salariée de l’entreprise, partie comme 319 autres de ses collègues avec le plan de départ volontaire en décembre 2020 est particulièrement frappant.“Il fallait que je parte, je sentais que ça commençait à atteindre ma santé mentale”, confie-t-elle. “Notre maison est en train d’être taillée à la hache et finalement l’affaire Thoen/Guy ça n’a fait que conforter mon choix. J’en avais marre de venir travailler avec la boule au ventre tous les jours dans une entreprise que j’ai aimée et où la culture d’entreprise a radicalement changé en quelques années. Dans tous les étages, il n’y a pas une personne qui adhère aux nouvelles valeurs de l’entreprise”. “Les employés qui ont une cinquantaine d’années et ont connu les heures glorieuses de Canal ont une sorte d’épée de Damoclès au-dessus de la tête”, ajoute un quinqua partagé entre l’envie de quitter le navire et la peur de ne pas être en mesure de trouver du travail ailleurs.Sollicité par Le HuffPost, le groupe Canal n’a pour l’heure pas donné suite à nos demandes d’interview.À voir également sur Le HuffPost: Pour “Thalassa”, Georges Pernoud avait fait construire sa péniche sur-mesureLIRE AUSSI
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Télévision,Canal+

Après son investiture, ce que Joe Biden devra faire pour remettre de la démocratie en Amérique


ÉTATS-UNIS - “La démocratie américaine ne survivra pas à quatre nouvelles années d’assauts autoritaires de la part de Donald Trump.” Voici comme Brian Klaas, politologue spécialiste des crises démocratiques, ouvrait son billet publié dans le Washington Post le 17 septembre dernier, quelques semaines donc avant le scrutin qui a vu Joe Biden l’emporter. Comme le chercheur, de nombreux universitaires et observateurs de la vie politique aux États-Unis ont alerté, depuis l’arrivée à la Maison Blanche du milliardaire, sur l’érosion progressive d’un système plus que bicentenaire et de ses valeurs. Faisant entrer de plain-pied le monde dans l’ère de la post-vérité, abaissant la fonction présidentielle par de basses manœuvres et des attaques répétées contre la presse, et refusant tout bonnement le dialogue démocratique avec le reste de la classe politique -dans son camp comme chez ses adversaires du reste- Donald Trump a effectivement fait vaciller tout un pays. Avec en point d’orgue les événements du Capitole, largement alimentés par la rhétorique du président des États-Unis et qui ont échaudé jusqu’à de très proches soutiens.Car si le pays est objectivement resté une démocratie, solide qui plus est, la crainte est que les idées véhiculées par Donald Trump et reprises par ses supporters éreintent progressivement le bon fonctionnement des institutions. À l’image des magistrats qui déplaisaient au président et qui ont été congédiés, des assignations en justice auxquelles il n’a jamais répondu, de la vaste triche organisée pour la présidentielle ou encore des renoncements idéologiques consentis à l’international par pure volonté politique.“Ces jours-ci, le populisme autoritaire rogne petit à petit la démocratie. Dans des pays comme la Hongrie ou la Turquie, ça a pris des années, des décennies même, pour que des leaders autoritaires viennent à bout des garants des institutions démocratiques”, écrivait encore Brian Klaas, évoquant dans ces deux pays un État de droit tronqué devenu l’arme des dirigeants et des élections qui n’en sont plus vraiment.En l’emportant le 3 novembre dernier (une victoire confortée par les succès à la chambre des représentants et plus récemment encore au Sénat), Joe Biden et les démocrates ont donc hérité d’une mission capitale. Celle de rénover un système politique à bout de souffle. Et cela se jouera à plusieurs niveaux. Mettre à profit la nouvelle majorité au CongrèsOn le savait: la victoire de Joe Biden, si elle était attendue par les sondeurs, ne pouvait suffire à ambitionner de changer la destinée du pays. Or le 3 novembre, les démocrates ont gagné une autre bataille d’importance. À la chambre des représentants, ils se sont assurés d’avoir la majorité, remportant 222 sièges sur les 435 que compte la chambre basse du Congrès. Une première étape avant le second succès survenu le 5 janvier dernier, grâce notamment aux efforts de personnalités publiques et de militants associatifs incarnés par Stacey Abrams pour inciter d’habituels abstentionnistes à s’inscrire sur les listes électorales et à se rendre dans les bureaux de vote. En effet, grâce aux victoires conjuguées de Jon Ossoff et de Raphael Warnock lors des sénatoriales en Géorgie, le camp de Joe Biden a obtenu le contrôle sur les deux chambres du Congrès, en plus de la présidence, une première depuis 2011 et les dernières grandes réformes de Barack Obama. En effet, comme dans toute démocratie présidentielle, si le Parlement et le président sont du même bord, les changements sont plus simples à susciter. En l’occurrence, alors qu’ils avaient perdu la majorité au Sénat il y a six ans (soit deux ans avant la fin du second mandat de Barack Obama qui n’avait pratiquement plus rien pu faire durant la période), les démocrates ont désormais toutes les cartes en main pour mener les réformes et déclencher les changements évoqués dans ce papier. Que ce soit en matière de discrimination contre les migrants et les ressortissants de pays étrangers (on se souvient par exemple du Muslim Ban), de lois et d’accords écocidaires (la suppression de nombreux plafonds de pollution par exemple), de revers majeurs concernant les acquis sociaux et la protection des plus vulnérables (la lutte acharnée contre l’ObamaCare) ou de favoritisme à l’égard du cercle proche de Donald Trump, les démocrates vont avoir la possibilité de corriger de nombreuses dispositions prises depuis janvier 2017 et l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. .Remettre à plat le système des grands électeurs Avec une victoire en novembre, Donald Trump aurait été “libéré du moyen de contrôle démocratique le plus puissant qui soit: l’électorat”, écrivait encore Brian Klaas dans son billet. Or à entendre d’autres spécialistes, c’est déjà le cas depuis des années. C’est en substance ce qu’explique Soufian Alsabbagh, spécialiste de la vie politique américaine et contributeur récurrent du HuffPost, dans une analysée publiée pour l’Ifri, l’Institut français des relations internationales. Dans ce texte, l’auteur rappelle qu’en 2016, Donald Trump avait été élu à la présidence des États-Unis grâce à 80.000 voix seulement, réparties dans trois États (le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie), qu’il avait remportés à chaque fois avec moins d′1% d’avance. Grâce au système des grands électeurs et du winner takes all, ces courtes victoires lui avaient permis de rassembler plus de grands électeurs qu’Hillary Clinton, qui avait reçu 3,5 millions de voix de plus que lui au niveau national. Et en 2020, ce sont même sept millions de voix supplémentaires qu’a obtenues Joe Biden à l’échelle du pays, ce qui n’a pas empêché son adversaire de n’être battu que d’un souffle dans de nombreux États et donc de rester dans la course à la victoire bien plus longtemps que ce qu’attendaient les sondeurs. Pour preuve, il a fallu attendre plusieurs jours avant que les médias osent lui attribuer la victoire. Un biais du système politique américain qui permet aux républicains de se targuer d’avoir pu remporter quatre élections présidentielles depuis 1988 en n’ayant gagné le vote populaire qu’une seule fois. Et cela alors qu’en plus, le collège électoral est biaisé à l’avantage des républicains, qui triomphent constamment dans des États très peu peuplés. Soufian Alsabbagh donne l’exemple du Wyoming qui, si l’on rapporte le nombre de grands électeurs qu’il alloue à sa population, se retrouve largement favorisé par rapport à la Californie puisqu’une voix y pèse 3,6 fois plus que dans l’État de la côte ouest. Un décalage qui se retrouve d’ailleurs au Sénat, où chaque État envoie deux élus, quelle que soit sa population, ce qui oblige les démocrates à l’emporter dans les États très peu peuplés et prisés des républicains pour espérer être majoritaires à la chambre haute. On l’a encore vu cette année du côté de la Géorgie, qui était un bastion républicain imprenable jusqu’à cette année et où il a fallu une mobilisation exceptionnelle pour que les démocrates gagnent, sans grande avance. Reste donc, pour insuffler un peu plus de démocratie et de représentativité dans le système américain, à faire évoluer ces fonctionnements. Par exemple en augmentant le nombre de grands électeurs pour coller un peu mieux à la réalité démographique du pays. Soufian Alsabbagh suggère en outre d’abaisser à une simple majorité et non 60% les voix nécessaires pour faire passer un texte au Sénat, et de faire de certains territoires tels que Porto Rico et le District of Columbia, où se trouve la capitale Washington D.C., des États, toujours dans cette idée de faire des institutions américaines un meilleur miroir de la société. Et en l’occurrence de mieux refléter l’opinion populaire d’un pays qui vote majoritairement démocrate. Rééquilibrer la Cour suprême “Un coup d’état légal.” Voici ce qu’ont vu de nombreux observateurs dans l’entrée d’Amy Coney Barrett à la Cour Suprême, qui a été confirmée le 26 octobre dernier. Et pour cause: elle était, en seulement quatre ans de mandat de Donald Trump, la troisième juge conservatrice (sur neuf postes) nommée par le milliardaire. Menée dans l’urgence des dernières semaines avant l’élection -ce que les républicains avaient catégoriquement refusé à Barack Obama pendant de longs mois en 2016- cette nomination est venue conforter l’avantage des conservateurs au sein de la juridiction suprême du pays, où ils occupent désormais six des neuf sièges. Et puisque la fonction est occupée à vie, les réactionnaires Neil Gorsuch (53 ans), Brett Kavanaugh (55 ans) et donc Amy Coney Barrett (48 ans) pourraient avoir un impact considérable sur la société américaine pendant plusieurs décennies. Par exemple sur les questions liées à la religion telles que l’avortement ou la fin de vie. C’est pour cela que l’idée d’un rafraîchissement du fonctionnement de l’institution fait son chemin dans l’optique de la présidence de Joe Biden. Ce dernier a d’ores et déjà annoncé que ce ne serait pas en limitant dans le temps la durée des mandats. Du haut de ses 72 printemps, dont 29 passés à la Cour suprême, le juge conservateur Clarence Thomas peut donc dormir tranquille: il n’est aucunement menacé par un mandat abrégé. En revanche, il est envisageable que Joe Biden cherche à augmenter le nombre de juges qui siègent, de manière à pondérer l’importance prise par les conservateurs ces dernières années. Dans la même veine, lui qui a prévu de se donner 180 jours pour réfléchir à ce renouvellement de la Cour suprême pourrait considérer l’idée de postes tournants, c’est-à-dire que les membres de la Cour n’y siègent que par moments, alternant avec d’autres fonctions au sein du pouvoir judiciaire. Mais un tel changement sera nécessairement long et pénible. Dans l’Histoire du pays, cela fait plus de 80 ans que personne n’a plus essayé de faire évoluer le nombre de juges, et même un siècle et demi que personne n’y est parvenu. Pour l’heure, toutefois, ce n’est qu’un texte de loi et pas la Constitution qui fixe ce chiffre, ce qui laisse ouverte la possibilité d’une modification, surtout au vu du poids pris par les démocrates au Congrès. Enquêter sur les agissements du président pour se prémunir contre un Trump 2.0Pour effacer l’ardoise et repartir sainement après une présidence pour le moins controversée, il faudra enquêter sur les agissements du président sortant, une fois qu’il aura quitté la fonction. Voici l’argument posé par Bob Bauer et Jack Goldsmith, deux proches de Joe Biden spécialistes du fonctionnement institutionnel des États-Unis, dans un livre intitulé: “After Trump: Reconstructing the Presidency” (non traduit). Dans un billet de blog publié par le Washington Post, les deux hommes expliquent en effet que la crédibilité de l’administration qui succédera à celle de Trump reposera en grande partie sur l’inventaire qu’elle saura faire des années du milliardaire à la Maison Blanche. Ils recommandent donc une enquête menée en toute transparence et diligentée par le ministère de la Justice. Et ce dernier point est crucial selon eux, tant Donald Trump a cherché à faire de cette institution une arme contre ses adversaires. Que ce soit en tentant d’écarter le procureur spécial Robert Mueller qui enquêtait sur lui, en réclamant des investigations fédérales contre ses opposants ou en tentant d’instrumentaliser le ministère pour décrédibiliser les années Obama, le président sortant a effectivement mis à mal un pilier de la démocratie américaine. Qui a donc grandement besoin d’être solidifié et réaffirmé dans son rôle. Pour renforcer le processus d’enquête au sujet de Donald Trump, les deux juristes suggèrent en outre que des charges soient retenues officiellement contre lui (avant même d’éventuellement considérer la possibilité d’une grâce) et que le Parlement soit partie prenante dans les investigations. En clair: rendre leur pouvoir aux institutions et une voix aux représentants du peuple. Dans un pays qui fonctionne juridiquement avec la règle du précédent, une telle entreprise permettrait aussi de se prémunir contre un Trump 2.0 dans le futur, en renforçant les possibilités d’action du système démocratique face à un président jouant avec le flou et les limites pour s’affranchir des conventions de gouvernement. “Pour entériner des moyens de contrôle puissants contre un dirigeant qui se lancerait dans des machinations semblables à celles de Trump, le Parlement devrait faire évoluer la législation en place”, insistent-ils. Cela passerait par exemple par la limitation du pouvoir de grâce présidentielle dont Donald Trump a “abusé” durant son mandat, et par la création d’un organe de contrôle indépendant des membres les plus haut placés de l’administration.Lutter contre la fraude électoraleOn l’a dit: l’inventaire des années Trump sera nécessaire pour que la démocratie américaine retrouve de la vigueur. Et cela passera aussi par une analyse critique de la période que traverse le pays. Or Le HuffPost l’a déjà longuement détaillé: l’élection présidentielle a été marquée par une triche d’une ampleur jamais observée. Et en Géorgie, il a fallu des années de mobilisation pour que soient battues en brèche les stratégies visant à décourager certains électeurs démocrates d’aller voter. Urnes illégales collectées par le parti républicain en Californie, stratégies de communication destinées à démobiliser certains électeurs (pro-démocrates) dans les États-clés, complexification des inscriptions sur les listes électorales, sabotage du système de vote par correspondance alors même que l’épidémie de coronavirus le rendait plus utile que jamais, menaces contre les assesseurs, milices armées dans les bureaux de vote... Le scrutin du 3 novembre a été celui de la fraude. Et pas contre Donald Trump, au contraire de ce que n’arrête pas de clamer le président vaincu. Mais la mission de la prochaine administration des États-Unis sera justement de faire que ces débordements ne soient qu’un épisode unique dans l’histoire politique locale. Comme l’écrivait dès 2018 l’essayiste Lincoln Mitchell, cela passera notamment par une revitalisation de l’accès du peuple à son droit fondamental de se faire entendre par le vote. En simplifiant l’accès aux urnes, en luttant contre les stratégies d’effacement de certaines catégories sociales et raciales sur les listes électorales, en mettant en place des règles unifiées concernant ce fondement de la démocratie qu’est l’élection, les démocrates pourraient instituer un fonctionnement plus juste et transparent dans le pays. À l’époque, à l’approche des midterms de novembre 2018, Lincoln Mitchell concluait son texte en écrivant que le débat national sur la nécessité de renforcer la démocratie faisait progressivement son chemin aux États-Unis. L’élection présidentielle de 2020 et les mesures qui seront prises après elle par l’administration de Joe Biden devraient être éclairantes quant à savoir s’il avait raison. À voir également sur le HuffPost: Ce présentateur de CNBC fait interrompre le message de Trump après une fake news
https://www.huffingtonpost.fr/entry/passation-pouvoir-joe-biden-democratie-etats-unis_fr_5ffc20f1c5b63642b6fd3d2a
Etats-Unis

Mort de Juan Carlos Copes, légende du tango dansé en Argentine


DÉCÈS - Le danseur et chorégraphe argentin, Juan Carlos Copes, légende du tango, est décédé ce samedi 16 janvier à 89 ans des suites de complications liées au Covid-19, a annoncé sa famille.“Tout est allé très vite, mon père est mort.... Il brillera toujours au milieu des étoiles et pour toujours dans l’histoire du tango dansé”, a annoncé sur Facebook sa fille Johana Copes. L’octogénaire avait été contaminé en décembre par le nouveau coronavirus. “Nous disons au revoir au grand Juan Carlos Copes, légende du tango dansé (...) chorégraphe, formateur de générations d’artistes et qui a apporté des spectacles de tango innovants au monde entier”, a déclaré, également sur Twitter, ProTango Argentina, une des plus grandes associations de promotion du tango.Despedimos al gran Juan Carlos Copes, leyenda del tango danza, elegido como "Bailarín del siglo XX" y EMBAJADOR DEL TANGO por ProTango / UNESCO, coreógrafo, formador de generaciones de artistas y quien llevó innovadores espectáculos de tango al mundo.#juancarloscopes#tangopic.twitter.com/Eci2s85kfo— ProTangoArgentina (@ProTangoArg) January 16, 2021 Le monde du tango en deuilJuan Carlos Copes, né le 31 mai 1931 à Buenos Aires, s’était rendu célèbre pour avoir fait connaître le tango comme un style chorégraphique à part entière et amené cette danse populaire jusque sur les grandes scènes internationales.Il avait formé un couple de tango légendaire avec Maria Nieves. Ils avaient été mariés de 1964 à 1973, mais avaient continué de danser ensemble jusqu’en 1997. “Je savais que j’avais trouvé mon Stradivarius”, avait-il dit à l’AFP en 2016 en évoquant leurs débuts. Sa fille Johana a suivi les traces de son père et a été pendant près de vingt ans sa partenaire de danse. Juan Carlos Copes avait mis fin à sa carrière en 2015. “Il a brillé sur les enseignes lumineuses de Broadway et a été applaudi en Europe. Il a formé un couple de danseurs inoubliable avec Maria Nieves et a monté des spectacles uniques”, a salué sur Twitter le ministère argentin de la Culture.  À voir également sur Le HuffPost: À l’annonce du décès de Marielle de Sarnez, l’émotion de l’Assemblée nationale
https://www.huffingtonpost.fr/entry/mort-de-juan-carlos-copes-legende-du-tango-danse-en-argentine_fr_60033c87c5b6ffcab964d22d
argentine

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  • Révision : 11-03-2024 à 09:03
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