Gendarmes tués dans le Puy-de-Dôme: le procureur parle d'"une véritable scène de guerre"

JUSTICE - Il a évoqué une “véritable scène de guerre”. Ce mercredi 23 décembre, le procureur de la République de Clermont-Ferrand Eric Maillaud est revenu sur la mort de trois gendarmes la veille à Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme, tués par un forcené.

“Frédérik L. était extrêmement déterminé à faire un carnage”, a déclaré le procureur, ajoutant que les enquêteurs avaient découvert “une véritable scène de guerre” ce mercredi matin. “Des centaines et des centaines de douilles, la maison incendiée, un individu surarmé.”

Ce mercredi, de nombreux politiques ont rendu hommage aux trois policiers morts la veille. “Ce sont nos héros”, a déclaré Emmanuel Macron dans un hommage sur Twitter.

Chronologie des faits

Les militaires, qui appartenaient à la compagnie d’Ambert, ont été blessés mortellement alors qu’ils tentaient de secourir cette femme réfugiée sur le toit de sa maison après avoir été frappée à la tête par son compagnon. C’est elle qui a alerté les secours, via une amie, à 20h52, alors qu’elle était sans ses deux filles nées d’une précédente union.

Eric Maillaud a indiqué que la chronologie des faits était loin d’être établie. Une première patrouille dépêchée sur place aurait distingué une arme et demandé des renforts. Le tireur incendie ensuite sa maison. Des lors, la priorité c’est “de sauver une femme des flammes et d’un conjoint potentiellement violent”, a indiqué le magistrat.

Le forcené aurait ouvert le feu sans menaces préalables sur les gendarmes, dont on ne sait pas encore dans quel ordre ils ont été touchés.

Frédérik L.  a ensuite pris la fuite au volant de son 4x4 dont il a perdu le contrôle environ un kilomètre et demi plus loin, et versé sur le côté gauche à flanc de colline. Protégé par un gilet pare-balles, son corps a été retrouvé à proximité de son véhicule. 

Catholique très pratiquant, “voire extrêmiste”

Le père de famille, qui avait suivi une formation militaire, avait à ses côtés tout un ”équipement militaire hors norme”: un pistolet Glock à la main, un fusil d’assaut équipé d’un silencieux, d’une torche et d’un système de visée laser et quatre couteaux à sa ceinture. Il était “parfaitement aguerri au fonctionnement des armes”, a ajouté le procureur qui assure que l’homme a un profil “très inquiétant”. Il portait un gilet pare-balles et quatre couteaux à la ceinture.

Frédérik L. était arrivé dans la région il y a quatre ans, suivait une formation d’élagueur et faisait du tir sportif. Il se disait catholique très pratiquant, “voire extrêmiste”, et était adepte des stages de survivalisme, persuadé de la fin prochaine du monde. 

Les premiers éléments recueillis par le médecin légiste orientent les enquêteurs vers la piste du suicide avec l’une de ses armes.   

Un quatrième militaire a “miraculeusement survécu”

Les victimes sont le brigadier Arno Mavel (21 ans), le lieutenant Cyrille Morel (45 ans) et l’adjudant Rémi Dupuis (37 ans). Ils sont morts “dans des circonstances particulièrement ignobles”, a dénoncé Gérald Darmanin.

Un quatrième militaire a “miraculeusement survécu”, sauvé par son gilet pare-balles. “Après quelques soins à l’hôpital”, il a souhaité retrouver sa brigade.

À voir également sur Le HuffPost: Navalny affirme avoir piégé celui qui l’a empoisonné dans une vidéo

 

Source, article complet : https://www.huffingtonpost.fr/entry/gendarmes-tues-dans-le-puy-de-dome-le-procureur-parle-dune-veritable-scene-de-guerre_fr_5fe37ee9c5b6ff74797f6ee6

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